Nye teffe, Plas mwen

Nye Tefe, Plas Mwen est une œuvre collaborative réalisée avec Mazoklet, artiste pluridisciplinaire béninois. Animés par une volonté commune de créer des ponts entre des territoires diasporisés et partageant un intérêt pour le territoire et la cartographie, nous avons uni nos forces pour concevoir cette création en une semaine lors de la résidence à l’Atelier Ati, au Togo.

Cette cartographie représente le Togo divisé en deux durant l’occupation anglaise et française, mais également Basseau, le Val-de-Marne, la Martinique et la Guadeloupe. Ces territoires, que j’insuffle et réinvente dans mes productions artistiques, se retrouvent ici reliés dans une œuvre qui prône l’union tout en abordant des thématiques telles que la destruction, la souffrance. Mais aussi, en illustrant mon imaginaire Historique à l’encre de chine sur du papier de soie, la cracelure et la fragilité des liens sont isent au centre.

Dénuée d’habitants et de vie, cette carte a reçu une nouvelle existence grâce à Mazoklet, qui a ajouté des points en plastique récupérés au Bénin, symbolisant une vie renouvelée, une mutation perpetuel des territoires.

Novembre 2024

Illustration Collage et installation, collaboration avec Mazoklé, 320x360 cm, Togo

De mer(s) en main(s)

Court métrage d'une journée avec un jeune pêcheur Togolais Bernard croisée à un bout de culture Martiniquaise : Le matoutou.

Directrice artistique : Lorie Bayen El-Kaim. Pêcheur : Bernard. Prise de vue : Parmenas Awuzda Montage vidéo et sonore : Kelly Chery.

Togo, Lomé Novembre 2024

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Novembre 2024

Kebozigbé

Illustration village dans la montagne auto-comunauté Togolaise, Peinture acrylique sur papier d'inde, branches de palmiers brulés et pneus décorés.

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Novembre 2024

Novembre 2024

Or blanc, poudre nwar

Or blanc poudre noire c'est la scénographies des Histoires mémorielles des quartiers. J'explore les mémoires des quartiers : celui de Basseau à Angoulême, dont l’histoire est marquée par des camps de travail coloniaux, celui de Mada, où une culture étouffée depuis des siècles se réaffirme, puis ma propre cité de banlieue parisienne. Ces territoires, traversés par les thèmes de la transmission, de la colonisation, de l’enfance, de l’indépendance, de la violence et de la communauté, sont au cœur de ma recherche artistique.

Je cherche à retranscrire les sensations et émotions que ces lieux dégagent, en croisant mes archives d’enfance, celles de la Martinique, et désormais celles de Basseau. Mon installation vidéo et sonore prend son point de départ dans l’histoire de ce quartier, qui repose sur d’anciens baraquements de travailleurs indochinois. J’ai plongé dans les archives, mêlant cartes et cartes postales à des prises de vue et des entretiens réalisés avec les habitants de Basseau.

Les grandes sculptures qui composent l'installation, fabriquées à partir d’éléments récupérés et brûlés à Basseau, de sable noir, de charbon et de bois, se présentent comme des cartes magiques et destructrices. Elles évoquent la dualité de l’histoire : une empreinte à la fois douloureuse et riche.

Dans cette démarche d’émancipation, je souhaite faire résonner les mémoires oblitérées. L'installation juxtapose des lettres de transmission d'auto-fiction futuriste, des impressions de pneus récupérés, créant une scène pour ma performance de chant Lenman Mikey, qui conte des histoires traversées.

été 2024 lors de la résidence au Summer program' Grand Angoulême

Échanges de lettres fictives dans un futur dystopique où les cités sont «parqués, Une personne issue de cités est envoyée dans une cité fantomatique, elle doit déceler les habitants qui ont marronés. Une traversée temporelle qui questionne la mémoire, la fuite, l’utilisation des populations diasoporisées. Impression risographie

Pneus, impression empreintes et illustration, 42x60cm et 21x14cm, 2024.

Lanmen Mickey, performance chantée, 2m51, 2024.

Juillet-Aout 2024

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Cartographie(s)

juillet - août 2024

Sculpture en forme de carte de Basseau

Photographies reportage quartier de Basseau

J’ai pu travailler sur des pièces en pyrogravure et illustrations de cartes fictives. Je me suis mise à expérimenter l’imbrication de différentes cartes de Basseau issu des archives départementale pour créer mes propres symboles. L’idée étant de mettre en avant ce territoire parquets qui à fait face à des démolition et reconstruction perpétuelle. Un endroit d’expérimentation puis dorénavant laissé à l’abandon, ce qui a donné naissance à un territoire entre champ et habitation.

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Zetwal Zonbi

Zetwal Zonbi est une édition hybride. C’est la dérivation en terre invisible : La Martinique sous le prisme d’une Caribéo-Française déracinée. Cette quête identitaire commence il y a un trois ans lorsque je commence à mener une enquête sur les raisons de la non transmission intrafamiliale banlieusarde de la culture martiniquaise, celle de mon père. Dès lors, je m’enfonce dans notre histoire, intime, coloniale et historique. Il m’était donc obligé d’aller à la rencontre de mes racines. Il est le mille-feuille de se voyage infinie, à la reconquête de mon être, de ma famille, de notre Histoire : misent sous silences. Il est composé de six chapitres : douze entretiens vidéo et sonores, un journal de voyage sous forme de prose, traitement d’archives martiniquaises, une écriture fictive et d’un glossaire inventé.

Dans ma banlieue du 94 en île de France, j’ai nourri, pendant longtemps, l’espoir de pouvoir montrer les invisibles à travers mon art. Ces invisibles, ce sont ma mère femme de ménage, mon père chauffeur livreur et tous ceux qui se sont sacrifiés pour leurs descendances en France. Alors, J'ai réalisé ce film Zetwal Zonbi. Entre documentaire avec une pointe d'Autofiction, je montre des fragments de mon/notre H/histoire(s) en entrecroisant archives colonial, archives familial et la rencontre avec mes origines : La Martinique son Histoire et sa culture. Dans un montage entre expérimentation et création d'une esthétique emprunt du documentaire, je tente de me réapproprier ces images et les faire communiquer entre elle. En hommage à Robert de Saint Rose : je tente de proposer notre propre étoile.

Zetwal Zonbi, film, 103m, 2024

février 2023 - avril 2024

Fanzines documentaire, Martinique, 2023

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La traversée(s)

La traversée est la pièce que j'ai pu présenter lors de mon DNSEP à l'Eesi d'Angoulême. Celle-ci se compose de quartes pièces ou réside un ensemble de création. Faisant échos à mon histoire, à celle de ma famille et à l'histoire colonial antillaise, j'ai proposé une traversée dont le passé, présent et futur se croisent. Je viens activé chaques pièces de ma performance chanté Gran mé gran ; un chant traditionnel martiniquais de Christophe Frontier que je revisité en hybridant créole de Martinique et Français. C'est une à la fois la collection des archives de mada, de mon passé et de mon quartier, d'archives colonial que je viens me réapproprier plastiquement pour rendre les visible. De la muséologie, de l'archives, de la transmission à l'émancipation de cette Histoire dystopique. Mon cri, le notre qui je l'espère révèlera notre futur utopique.

photographies de Laure Fauvel

Rivé,

installation vidéo et sonore,

4m59s,

fragments Martinique,

3 panneaux de 200x180cm,

2024.

Gran mé gran gran la divinité grangran la divinité gan, mwen ka resté ici au prochain numéro.

Je suis resté ici, à tous vous observé, tout en bas exploité, je me suis mise à grimper, grimper, détournant le regard, gravissant, pendant des années, grimper malgré les escarres, avancer pour mieux reculer. je voulais juste vous voir, juste recevoir votre chaleur, vous étiez mes phares, ma fausse douceur.

oui, c’est vrai, j'nous est renier, vous ressembler, je voulais, me dissocier, je devais, de mon père muet, de ma mère cascade, de ma sœur comparé, de mon frère éloigné, de mes ancêtres silencieux, de mon histoire sang batterie, de votre histoire colonie, mon co ensevelit, dans votre blanc funeste, dans ma raj sans limite, mon cerveaux amnésique...

Mwen ka beauté exotique

Mwen la beauté narcissique,

mwen dan rue titiller,

De mon co politique,

Pi lekole évincé,

E tak mon esprit retourné,

Pi raj fulminer,

De mo co économique.

Ma langue plis jamais avalé,

Zot for retirer dignité,

Mwa ka devenir victime,

Dans cette convergences lutte

Mwa tekay vie sous zot hymne,

Zot soley,

Zot hute

famille man ramassé merde a zot

men petite ramassé merde a zot pou donné sourir a zot

Co, corde en tresse synthétique récupérées, 14 mètre, 2024

Zetwal Zonbi, film, projection, 103 m, 2024

Gran mé, performance déambulation chantée, 3 m 30, Juin 2024

février - juin 2024

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Fatra Flè

Fatrà flè est une performance collective. Il s’agit d’une fouille archéologique fictive réalisée en Juin 2024. Celle-ci met en scène une nouvelle que j’ai écrite Fatra flè.Cette histoire se passe dans un futur dystopique. Elle conte l’histoire d’une habitante des campagnes Awa. Elle fait partie du peuple d’après-guerre délaissé par la capitale. Des vents acides, une terre infectée, il est temps pour les humains de partir. Mais avant ça l’Élite préfère envoyer les jeunes comme Awa : mutants délaissés. Oui, ces campagnes de bâtiments écroulés, ces humains estropiés. Ainsi, Awa et bien d’autres partent sur la mer de sable à la recherche d’un mythe. L’île qui se protège de tous : Fatrà. Un voyage qui questionne la conquête et l’Histoire coloniale, le marronnage et l’hybridation du métissage, mais aussi l’écologie de la violence.

Ainsi, lors de la performance nous retrouvons deux performeuses ( Maelle Adi et Sara Kadem ) en train de fouiller le sable noir de Fatrà pour dégager et révéler des morceaux d’elle. Des armes étranges, des grains de café à moitié germé, des bouts d’armure faite de piques, et d’autres formes identifiables sont les restes d’elle. Pendant, la fouille, je lis une partie de la nouvelle, la chante en créole et finit par fouiller avec les performeuses. Derrière nous s’impose une peinture que j’ai faite de Fatrà. Le point de départ est les points d’eau qui creuse la Martinique tant vers une carte corporelle, historique et fantastique. Je voulais illustrer un moment multitemporel. Les cris de mémoires qui se disloquent : de ces fragments du passé et de mon identité retrouvés dans l’espérance d’un futur entre feu et eau, mémoire et espoir du futur. C’est la fleur qui nous à été arraché, tenter de modeler, maltraitée qui à fleurit et qui se révolte, qui se réapproprie entre dystopie et utopie

Pour la mise en place de cette performance j’ai pu travaillé avec Salomé taverne dans la réalisation des pièces faites en céramique. Ces formes sont à la croisée entre objets que j’ai pu découvrir au Musée d’archéologie et de préhistoire de la Martinique, de notre présent et j’ai puisés dans mon imagination futuriste insufflée dans la nouvelle. Enfui dans le sable noir en référence directe avec le sable noir et chaud du carbet en Martinique. Finalement, cette mise en scène est la symbolique de toutes les temporalités qui parcourent mon identité hybride, s’inscrivant dans notre histoire : les descendants diasporiques de la troisième génération fière, forte, qui rêve.

Photographie des céramiques par Salomé Taverne

Photographie de Laure Fauvel

Fatrà Flè, nouvelles dystopique, 2024

avril - juin 2024

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